COP 28 : un tournant décisif vers la fin des combustibles fossiles
Chaque année, des représentants du monde entier se réunissent lors de la Conférence des Parties, plus communément appelée la COP, pour discuter des défis pressants liés au changement climatique et pour élaborer des stratégies visant à les surmonter. La COP est bien plus qu’une simple conférence ; c’est un symbole d’engagement international envers la préservation de notre planète et de ses habitants. La COP 28, qui revêt une importance particulière en tant que dernière conférence de ce type, souligne l’urgence et l’ampleur de l’action climatique à l’échelle mondiale.
Qu’est-ce que la COP ?
La COP est le point culminant des efforts de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Elle réunit des représentants de pays du monde entier, ainsi que des organisations non gouvernementales, des entreprises et d’autres parties prenantes, pour discuter des progrès réalisés dans la lutte contre le changement climatique et pour négocier de nouveaux accords et engagements.
Évolution et impact de la COP dans la lutte contre le changement climatique
Depuis sa création en 1994, la Conférence des Parties (COP) est devenue le principal forum international pour négocier des mesures visant à atténuer le changement climatique. Son origine remonte à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) adoptée en 1992, lors du Sommet de la Terre à Rio. En effet, La COP supervise la mise en œuvre de cette convention.
La première COP a eu lieu à Berlin en 1995, et depuis lors, elle se réunit chaque année dans différentes villes du monde. Au fil des ans, la COP est devenue une plateforme cruciale où les gouvernements, les ONG, les entreprises et d’autres parties prenantes se réunissent pour discuter des défis climatiques mondiaux et élaborer des solutions concertées. Chaque édition de la COP a marqué des moments décisifs dans la lutte contre le changement climatique, avec des accords historiques comme le Protocole de Kyoto en 1997 et l’Accord de Paris en 2015, qui ont façonné le paysage mondial de la politique climatique.
Sessions de la COP
LOCALISATION
SESSION
2023 l Dubaï, Emirats Arabes Unis
COP 28
2022 l Sharm el-Sheikh, Egypt
COP 27
2021 l Glasgow, Ecosse
COP 26
2019 l Madrid, Espagne
COP 25
2018 l Katowice, Pologne
COP 24
2017 l Bonn, Allemagne
COP 23
2016 l Marrakech, Maroc
COP 22
2015 l Paris, France
COP 21
2014 l Lima, Pérou
COP 20
2013 l Varsovie, Pologne
COP 19
2012 l Doha, Qatar
COP 18
2011 l Durban, Afrique du Sud
COP 17
2010 l Cancún, Mexique
COP 16
2009 l Copenhague, Danemark
COP 15
2008 l Poznań, Pologne
COP 14
2007 l Bali, Indonésie
COP 13
2006 l Nairobi, Kenya
COP 12
2005 l Montréal, Canada
COP 11
2004 l Buenos Aires, Argentine
COP 10
2003 l Milan, Italie
COP 9
2002 l New Delhi, Inde
COP 8
2001 l Marrakech, Maroc
COP 7
2001 l Bonn, Allemagne
COP 6-2
2000 l La Hague, Pays-Bas
COP 6
1999 l Bonn, Allemagne
COP 5
1998 l Buenos Aires, Argentine
COP 4
1997 l Kyoto, Japon
COP 3
1996 l Genève, Suisse
COP 2
1995 l Berlin, Allemagne
COP 1
La COP 28 : un point de bascule vers un avenir sans combustibles fossiles
Après deux semaines de négociations intenses, les plus de 200 pays réunis à la COP 28 à Dubaï ont conclu un accord historique visant à amorcer une transition mondiale vers la fin des énergies fossiles. Ainsi, cet accord, salué par certains et critiqué par d’autres pour ses lacunes, marque une étape importante dans la lutte contre la crise climatique.
Les points clés de l’accord
Le texte final de la COP 28 appelle les pays du monde entier à « abandonner les combustibles fossiles dans les systèmes énergétiques de manière juste, ordonnée et équitable en accélérant l’action dans cette décennie cruciale, afin d’atteindre la neutralité carbone en 2050 ». C’est la première fois qu’une COP évoque l’ensemble des énergies fossiles dans son texte final.
L’accord fixe des objectifs ambitieux pour 2030, incluant le triplement de la capacité des énergies renouvelables au niveau mondial et le doublement du taux annuel moyen mondial d’amélioration de l’efficacité énergétique. Des mesures sont également prévues pour encourager le développement des technologies à émissions nulles et faibles, y compris les technologies renouvelables et nucléaires.
COP 28: le fond « Pertes et Dommages »
En début de sommet, les parties ont entériné la mise en place du fonds « pertes et dommages », destiné à aider les pays en développement à réparer les dégâts causés par les catastrophes environnementales. Cependant, les contributions annoncées, bien que louables, sont encore loin des besoins réels, soulevant des préoccupations quant à la suffisance des financements.
Concessions et controverses
Pour parvenir à un consensus, les parties ont concédé aux pétroliers et aux pays producteurs d’énergies fossiles, reconnaissant l’existence de technologies visant à réduire l’impact climatique du pétrole, du gaz et du charbon, notamment la captation et le stockage du dioxyde de carbone. Cela a suscité des préoccupations quant à l’utilisation potentielle de cette technologie comme excuse pour maintenir le statu quo.
Oppositions et débats lors de la COP 28
Lors de la COP 28, une opposition continue a marqué les échanges entre les ONG, l’Union Européenne, et des pays producteurs d’énergies fossiles tels que l’OPEP, la Norvège, l’Australie, le Canada et les États-Unis. Ainsi, des débats houleux ont éclaté sur la question de l’abandon ou de la réduction de l’utilisation des énergies fossiles, mettant en lumière les divergences d’opinions au sein de la communauté internationale.
Les limitations de l’accord
Malgré les célébrations entourant cet accord « historique », certains ont signalé des lacunes. L’appel à l’abandon progressif des énergies fossiles se limite au secteur énergétique, sans aborder les problèmes liés aux plastiques et aux engrais polluants. En outre, l’accord ne prévoit pas de financement supplémentaire suffisant pour aider les pays en développement à faire face aux coûts liés à l’abandon des énergies fossiles et à s’adapter à la crise climatique.
Réactions internationales
Les réactions internationales à l’accord sont mitigées. Certains, comme le président de la COP 28, Sultan Al-Jaber, le considèrent comme un pas « historique », marquant le début de l’ère post-fossiles. Cependant, d’autres observateurs soulignent ses lacunes et appellent à un changement plus radical. Les petits États insulaires, directement menacés par la montée des eaux, voient l’accord comme « un pas en avant par rapport au statu quo », mais insistent sur la nécessité d’un changement exponentiel.
COP 28, quelles perspectives futures ?
La COP 29 se tiendra en Azerbaïdjan du 11 au 29 novembre prochains, avec le Brésil prévu comme pays hôte en 2025. Ces futures conférences des parties seront cruciales pour consolider les progrès réalisés à la COP 28 et pour définir des actions plus audacieuses afin de faire face à la crise climatique mondiale.
La transition énergétique en France connaît une dynamique impressionnante, avec un marché qui a atteint 113 milliards d’euros en 2022, dépassant pour la première fois la barre symbolique des 100 milliards d’euros. Ce succès s’accompagne de la création de plus de 400...
C’est une page de l’histoire énergétique britannique qui se tourne : ce 30 septembre, la centrale à charbon de Ratcliffe-on-Soar, située dans le Nottinghamshire, a produit ses derniers kilowattheures. Après 57 ans de service, cette installation emblématique marque la...
Après des mois de paralysie politique causée par la dissolution de l’Assemblée nationale, le nouveau gouvernement Barnier, récemment formé, doit affronter une série de défis énergétiques urgents. Agnès Pannier-Runacher, nommée à la tête du ministère de la Transition...
0 commentaires