Une contradiction mondiale persistante
Si l’engagement des signataires est une avancée notable, le contexte global reste préoccupant. La capacité mondiale de production d’électricité à base de charbon a encore augmenté, notamment en Asie, où la Chine et l’Inde, leaders mondiaux de la consommation de charbon, poursuivent leur expansion. Ces deux géants énergétiques restent à contre-courant des recommandations des scientifiques, mettant en péril les efforts internationaux pour freiner le réchauffement climatique.
Une transition juste : impératif pour les économies dépendantes
Les défis d’une transition énergétique équitable sont au cœur des discussions. En Colombie, par exemple, où le charbon constitue un pilier économique, le gouvernement insiste sur l’importance d’une « transition juste » pour protéger les travailleurs et les communautés locales. Ce besoin est également criant en Afrique, où des pays comme l’Ouganda, touchés de plein fouet par les effets du changement climatique, voient dans les énergies renouvelables une solution prometteuse malgré des contraintes économiques et infrastructurelles majeures.
L’appel à un effort global
L’engagement pris à Bakou envoie un message clair aux nations encore réticentes : il est temps d’accélérer la transition énergétique. Wopke Hoekstra, commissaire européen à l’action pour le climat, a souligné que cette initiative doit servir de catalyseur pour inciter davantage de pays à rejoindre ce mouvement. Cependant, la route vers une transition énergétique universelle reste semée d’embûches, en particulier face à l’inertie des grandes économies charbonnières.
Vers la COP30 : un enjeu décisif
Les regards se tournent désormais vers la COP30, prévue en 2025 à Belém, au Brésil, où les signataires espèrent rallier d’autres nations à cet objectif ambitieux. La tâche s’annonce complexe, notamment face à l’opposition probable de la Chine et de l’Inde. Pourtant, le temps presse : chaque engagement compte pour construire un avenir où le charbon n’aura plus sa place.
Un tournant décisif ?
Si la COP29 a marqué un progrès indéniable, elle rappelle aussi les défis immenses qui restent à relever. La fin de l’ère du charbon ne pourra être actée qu’avec une volonté collective mondiale. D’ici là, l’engagement des 25 nations signataires constitue une lueur d’espoir dans un combat climatique plus vital que jamais.