Un retard persistant sur les objectifs européens
Selon Kadri Simson, commissaire à l’énergie, certains pays de l’Union, dont la France, n’ont pas rempli leurs engagements en matière d’énergies renouvelables. Dans son rapport annuel présenté mercredi, la Commission européenne a rappelé que la France traîne toujours à respecter ses engagements. En décembre, Paris s’était déjà fait reprocher d’avoir fixé des objectifs jugés insuffisants pour 2030. Le « plan national intégré énergie-climat » (Pniec) prévoit 33% d’énergies renouvelables d’ici 2030, bien en deçà des 44% exigés par la directive européenne de 2018.
Le nucléaire au cœur des discussions
Face à ces critiques, la France défend sa propre trajectoire. Le gouvernement met en avant un objectif « décarboné » qui inclut largement le nucléaire, une énergie peu émettrice de gaz à effet de serre. Selon Paris, cette stratégie permettra d’atteindre 58% d’énergies décarbonées dans le mix énergétique d’ici 2030, un chiffre qui, selon eux, participe pleinement aux objectifs climatiques européens.
Cependant, cette approche suscite des tensions avec Bruxelles. La France a déjà refusé d’acheter des volumes de production d’énergies renouvelables à d’autres États membres pour compenser son retard, un mécanisme prévu par la réglementation européenne. Paris prend ainsi le risque de sanctions, mais espère s’appuyer sur le retour en grâce du nucléaire pour convaincre d’autres États membres d’adopter une approche plus flexible, axée sur la décarbonation plutôt que sur des quotas stricts de renouvelables.
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