Kamala Harris : cap sur la transition énergétique
En opposition, Kamala Harris porte une vision d’avenir plus alignée avec les enjeux climatiques actuels. Ayant soutenu le Green New Deal et l’Inflation Reduction Act (IRA), elle défend des mesures ambitieuses pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et encourager la transition vers une économie verte. En plus d’inciter au développement des énergies renouvelables, Harris propose de renforcer les investissements dans les technologies propres, tout en assurant la création d’emplois dans les secteurs émergents de l’économie verte.
Malgré certaines positions controversées, comme sa proposition initiale de bannir la fracturation hydraulique — technique d’extraction particulièrement polluante — Harris plaide aujourd’hui pour une transition énergétique équilibrée, tenant compte des préoccupations économiques des États dépendants des énergies fossiles.
Une élection aux répercussions planétaires
Les divergences de trajectoire entre les deux candidats illustrent l’importance stratégique de cette élection pour le climat mondial. Selon l’organisation Carbon Brief, une réélection de Donald Trump pourrait ajouter 4 milliards de tonnes de CO₂ d’ici 2030, soit l’équivalent des émissions annuelles combinées de l’Europe et du Japon. En revanche, une présidence Harris permettrait de maintenir le cap vers une réduction des émissions, assurant aux États-Unis un rôle de premier plan dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Quelle que soit l’issue du scrutin, les résultats pèseront lourdement sur la capacité des États-Unis à participer activement aux efforts internationaux en matière de climat. En soutenant les énergies renouvelables et en renforçant les régulations écologiques, les États-Unis peuvent continuer de jouer un rôle de leader. À l’inverse, un retour massif aux énergies fossiles pourrait freiner l’élan mondial pour une transition écologique rapide et durable.
Un choix qui engage l’avenir climatique
Pour les citoyens américains, cette élection va bien au-delà de l’économie nationale ou des questions sociales : elle représente un choix décisif pour l’avenir de la planète. Les électeurs américains ne déterminent pas seulement la politique climatique de leur pays pour les quatre prochaines années, ils influencent également les perspectives de réduction des émissions mondiales et la possibilité d’éviter les pires scénarios du réchauffement climatique.
Les engagements ou revirements à venir des États-Unis auront des répercussions profondes sur l’ensemble des acteurs impliqués dans la lutte climatique. Alors que le monde observe, le choix des Américains le 3 novembre pourrait sceller un futur engagé dans la durabilité ou dans la dépendance aux combustibles fossiles.