Ajuster la demande plutôt que surproduire
Jusqu’ici, on régulait principalement par l’offre, grâce à la flexibilité des centrales nucléaires et au système heures pleines/heures creuses. Désormais, l’enjeu est aussi de piloter la demande, en incitant les consommateurs à adapter certains usages.
C’est ce qu’on appelle la flexibilité électrique :
→ Décaler la recharge des véhicules électriques (1 million aujourd’hui, 18 millions attendus en 2035) vers les périodes où le réseau est excédentaire.
→ Programmer certains appareils électriques (chauffe-eau, lave-linge…) lorsque l’électricité est plus abondante.
Des offres plus lisibles et plus dynamiques
Pour encourager ces gestes, des offres tarifaires adaptées se mettent en place.
Le tarif heures pleines/heures creuses évolue, et des offres plus fines apparaissent, avec des tarifs qui varient selon l’heure, le jour, voire la saison.
Par exemple, l’offre EDF Tempo propose un tarif avantageux la majorité de l’année, mais beaucoup plus cher lors de 20 journées « rouges » où le réseau est sous tension. D’autres modèles, encore plus souples, commencent à émerger.
Mieux que le stockage, une sobriété intelligente
Le stockage pourrait compenser ces écarts, mais il reste coûteux et a un impact environnemental élevé à cause des métaux rares utilisés dans les batteries.
La flexibilité permet de mieux valoriser directement l’électricité produite, sans passer par des dispositifs intermédiaires coûteux et polluants.
Un geste utile et économique pour tous
En réalité, cela ne nécessite pas de bouleverser nos habitudes :
décaler certains usages de quelques heures, quand c’est possible, permet non seulement d’économiser mais aussi de participer à l’équilibre du système énergétique.
Au-delà de la sobriété, c’est une nouvelle façon de consommer : plus responsable, plus collective et mieux adaptée à un réseau où la production d’énergie devient de plus en plus décentralisée et renouvelable.