Une vision ambitieuse freinée par la conjoncture économique
Depuis 2020, le Danemark nourrit l’ambition de créer deux îles énergétiques, une en mer Baltique et l’autre en mer du Nord, visant à renforcer sa souveraineté énergétique et à accroître sa capacité de production d’énergie renouvelable. Le projet de l’île en mer du Nord, annoncé comme un « hub central » pour les parcs éoliens offshore voisins, devait permettre d’installer des éoliennes capables de produire jusqu’à 10 gigawatts (GW) d’électricité, soit de quoi alimenter 10 millions de foyers européens.
Cependant, les récentes déclarations du ministre danois de l’Énergie, Lars Aagaard, révèlent un retard conséquent. Initialement prévue pour 2033, la finalisation de l’île énergétique en mer du Nord est désormais repoussée à 2036. Selon le ministre, l’investissement nécessaire dépasse les 200 milliards de couronnes danoises (environ 27 milliards d’euros), avec une aide publique estimée à 50 milliards de couronnes. Un projet de cette envergure, autrefois prévu sans subvention, est devenu difficilement viable dans le contexte économique actuel.
Le Danemark en quête de soutien international
Face aux difficultés financières, les négociations entre le Danemark et la Belgique, partenaire initial du projet, n’ont pas abouti. La Belgique, de son côté, poursuit la construction de sa propre île énergétique, baptisée « Île Princess Elisabeth », en mer du Nord. Ce projet belge, semblable au projet danois, se concentrera sur la production et la distribution d’énergie éolienne offshore.
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