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L’opinion des Français sur la fiscalité environnementale en 2024 : un soutien conditionnel à une transition juste
En 2024, malgré la prise de conscience généralisée des enjeux environnementaux, les Français expriment une exigence claire : toute politique fiscale destinée à financer la transition écologique doit être équitablement répartie. Selon une enquête de l’ADEME réalisée en partenariat avec le CREDOC, les Français sont majoritairement conscients de l’urgence climatique mais souhaitent que les efforts fiscaux soient proportionnés aux capacités contributives de chacun. Leurs attentes en matière de fiscalité environnementale sont étroitement liées à la notion de justice sociale.

Un contexte socio-économique difficile influençant les préoccupations environnementales
L’enquête révèle que les préoccupations environnementales sont en léger recul, notamment en raison d’un contexte de crise du pouvoir d’achat et de débats sociaux dominés par l’insécurité et l’immigration. Alors que la dégradation de l’environnement occupait la deuxième place des priorités en 2023, elle est désormais rétrogradée à la quatrième position (25 %, en baisse de 6 points). Cependant, 82 % des Français estiment toujours qu’un effort budgétaire massif est nécessaire pour lutter contre le réchauffement climatique, à la hauteur de celui déployé face à la pandémie de Covid-19.
Fiscalité environnementale : un rejet qui s’adoucit, sous certaines conditions
Un des enseignements majeurs de l’étude est la faible acceptabilité de la fiscalité environnementale en France. Seulement 21 % des Français se disent prêts à payer plus de taxes pour financer la transition écologique, un chiffre à peine supérieur à celui de 2023 (19 %). Cependant, cette opposition pourrait être infléchie si l’utilisation des recettes fiscales répondait à certaines attentes, notamment en matière de redistribution.
personnes initialement opposées à une taxation des carburants pourraient changer d’avis si les recettes étaient redistribuées de manière ciblée. Cela pourrait se traduire par des aides directes aux ménages modestes et moyens, ou par une réduction d’autres impôts, bénéficiant ainsi à l’ensemble de la population. En effet, 57 % des Français se montreraient favorables à une hausse de la fiscalité sur les carburants, à condition que les recettes soient utilisées de manière équitable.
La justice fiscale au cœur des attentes
La notion de justice fiscale est omniprésente dans les réponses des Français. Alors que 76 % d’entre eux se considèrent comme perdants du système socio-fiscal actuel, ils expriment des attentes fortes pour un modèle fiscal plus juste. 68 % des sondés estiment que les 10 % de ménages les plus riches devraient contribuer davantage par un accroissement de l’impôt sur leur patrimoine, et 66 % soutiennent l’idée d’une taxation progressive des bénéfices des entreprises. En revanche, seules 35 % des personnes interrogées sont favorables à une augmentation progressive de l’impôt sur le revenu.
Entre contraintes environnementales et libertés individuelles
L’enquête souligne également un dilemme persistant entre la préservation des choix individuels et les restrictions nécessaires à la protection de l’environnement. Si 60 % des Français sont favorables à des règles collectives pour limiter les comportements nocifs pour l’environnement (même si cela implique de restreindre certains choix, comme l’utilisation de l’avion ou l’achat de véhicules polluants), cette proportion est en baisse par rapport à l’année précédente. Parallèlement, 38 % (+7 points) des répondants défendent la liberté des choix de consommation, même si cela se fait au détriment de l’environnement.
Vers une transition écologique financée par des efforts proportionnés
L’étude met en lumière une population partagée mais ouverte à l’idée d’un financement de la transition écologique, à condition que les efforts soient répartis de manière équitable. Les Français attendent de la part des pouvoirs publics une approche volontariste et juste, qui respecte à la fois les impératifs environnementaux et les contraintes sociales.
Cette enquête de l’ADEME souligne l’importance cruciale de construire une fiscalité environnementale qui tienne compte des réalités économiques et sociales actuelles. Si la lutte contre le réchauffement climatique est une priorité partagée, sa mise en œuvre devra s’accompagner d’un profond respect des principes de justice fiscale pour espérer rallier une majorité de citoyens.
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