Compétitivité et sécurité énergétique : des enjeux de taille
Outre la transition vers des énergies propres, la compétitivité industrielle et la sécurité énergétique de l’Union restent au cœur des préoccupations. Le rapport sur l’État de l’Union de l’Énergie 2024 met en avant la nécessité de tripler d’ici 2030 la production de technologies « zéro net », estimée à environ 600 milliards d’euros par an, afin de maintenir la compétitivité de l’industrie européenne face à une concurrence internationale de plus en plus féroce.
Pour répondre à ces enjeux, des régulations clés ont été introduites, telles que le règlement sur l’industrie « zéro net » et celui concernant les matières premières critiques, destinés à sécuriser les chaînes d’approvisionnement essentielles. Par ailleurs, des instruments financiers comme le Fonds pour l’innovation, doté de 40 milliards d’euros jusqu’en 2030, ou la Banque européenne de l’hydrogène, jouent un rôle crucial dans le soutien aux projets d’énergies renouvelables.
Une vision partagée mais des priorités variées
Un sondage mené auprès des acteurs de l’énergie à Bruxelles montre un secteur partagé entre optimisme et prudence. Si 45 % des personnes interrogées se disent confiantes dans l’avenir de l’Union de l’énergie, une part non négligeable demeure sceptique. La décarbonation reste la priorité principale, suivie par la sécurité et l’efficacité énergétique.
Les réseaux électriques, quant à eux, s’imposent comme un défi crucial pour les prochaines années. Elisabetta Cornago, du Centre for European Reform, estime que ces infrastructures devront être la priorité absolue du prochain commissaire à l’Énergie, probablement Teresa Ribera, actuellement en lice pour le poste.
En parallèle, l’efficacité énergétique est également mise en avant. Rémi Collombet, expert en bâtiments durables, souligne l’impact positif qu’elle peut avoir en réduisant les prix de l’électricité et en renforçant la résilience de l’industrie européenne.
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