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Rénovation énergétique à Paris : des économies substantielles dans le parc privé, mais des obstacles à surmonter
La rénovation énergétique continue de faire ses preuves dans la capitale. Une nouvelle étude menée conjointement par l’Agence Parisienne du Climat et l’Atelier Parisien d’Urbanisme (Apur) met en lumière les effets tangibles des travaux sur les consommations réelles d’énergie des logements privés à Paris. Verdict : des économies pouvant atteindre 24 %, à condition d’engager des travaux d’envergure.

Des logements privés énergivores, mais un potentiel de gains important
L’analyse, qui porte sur 3 819 logements répartis dans 46 copropriétés rénovées entre 2012 et 2021, dresse un constat sans surprise : plus les rénovations sont ambitieuses, plus les économies sont significatives. Le parc étudié concerne en majorité des copropriétés construites entre 1940 et 1981, souvent chauffées collectivement au gaz et particulièrement énergivores.
Ces immeubles ont été classés en quatre catégories selon l’importance des travaux réalisés. Résultat : les copropriétés ayant opté pour des rénovations globales, combinant plusieurs types d’intervention — dites « bouquets de travaux » — ont vu leur consommation énergétique baisser en moyenne de 24 %. Celles ayant principalement amélioré l’enveloppe thermique des bâtiments affichent une diminution de 19 %, tandis que la simple modernisation des systèmes de chauffage a permis un gain de 20 %. À l’inverse, les interventions plus légères n’ont généré qu’un modeste 11 % d’économies.
Quelques bémols et le spectre de l’effet rebond
Tout n’est cependant pas parfait. L’étude relève que, dans de rares cas, les travaux n’ont pas permis de réduire la consommation d’énergie. Pire, dans l’une des copropriétés rénovées, celle-ci a même augmenté de 11 %. Un phénomène connu sous le nom d’effet rebond : une fois les logements mieux isolés et chauffés, certains occupants tendent à consommer davantage, pensant que la facture restera maîtrisée.
Un retard dans le parc privé par rapport au social
Ces résultats s’inscrivent dans la continuité d’une précédente étude dévoilée en mars sur le parc social parisien, où les rénovations ont permis une baisse moyenne de 28 % des consommations. Une différence logique, comme le rappelle Jacques Baudrier, adjoint à la mairie de Paris en charge du logement : « Le parc social bénéficie de financements plus importants et d’une gestion collective plus favorable aux grands chantiers ».
Pour autant, l’élu se veut optimiste et mise sur une nette accélération du rythme des rénovations privées : de 2 000 logements rénovés en 2023 à 5 000 en 2024, avec un objectif ambitieux de 15 000 rénovations annuelles d’ici 2027.
Les meublés touristiques, frein persistant à la transition énergétique
Un obstacle majeur subsiste : la forte présence de logements vacants et de meublés touristiques, estimés à 300 000 unités. Ces logements, souvent situés dans les immeubles anciens des arrondissements centraux, sont rarement rénovés, leurs propriétaires refusant fréquemment de participer aux travaux collectifs. « Un vrai blocage pour améliorer la performance énergétique du centre de Paris », déplore Jacques Baudrier.
Malgré ces freins, la Ville de Paris maintient son objectif : rénover 40 000 logements privés d’ici 2030, dans le cadre de son ambitieux Plan Climat.
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