Le montant de l’augmentation : un plafond fixé par la loi
L’augmentation du loyer n’est pas sans limites. Si l’augmentation est demandée lors du renouvellement du bail, le processus est plus simple : le propriétaire peut ajuster le loyer en fonction des prix du marché, notamment si le loyer est « manifestement sous-évalué » par rapport à des logements similaires dans le voisinage. Cependant, en dehors des zones tendues, cette augmentation doit rester raisonnable et ne pas dépasser la moitié de la différence avec les loyers pratiqués pour des biens comparables dans la même zone géographique. Dans les zones tendues, un plafond est imposé : l’augmentation du loyer ne peut excéder 15 % du montant des travaux réalisés.
Des délais à respecter et des recours possibles pour le locataire
Le propriétaire doit également respecter un délai d’information. L’augmentation du loyer doit être annoncée au moins six mois avant sa mise en place, afin que le locataire puisse se préparer, voire décider de quitter le logement si le montant devient trop élevé pour lui.
Si le locataire conteste l’augmentation, il dispose de plusieurs recours. Il peut commencer par envoyer une lettre recommandée au propriétaire pour exprimer son désaccord. En cas de réponse insatisfaisante, le locataire peut saisir la commission de conciliation (CDC) locale, qui tentera de résoudre le conflit à l’amiable. Si la conciliation échoue, le locataire peut alors porter l’affaire devant le juge judiciaire.