Autoconsommation collective et économie circulaire
Financée par la banque éthique La Nef, cette centrale ne se contente pas de produire de l’électricité. Elle alimente directement en énergie le SICTOM Emblavez Meygal et la communauté d’agglomération du Puy-en-Velay, partenaires publics du projet. Environ 10 % de la production leur est destinée dans le cadre d’un modèle d’autoconsommation collective.
Le reste, soit 90 % de l’électricité générée, est acheté par Énergie d’ici dans une logique de circuit court. Fait notable : cette transaction s’effectue en monnaie locale, le Lien, favorisant la réinjection de la valeur produite dans l’économie régionale.
Un levier pour la transition énergétique en Haute-Loire
Avec une puissance installée de 300 kWc, cette centrale produit environ 350 000 kWh par an, soit l’équivalent de la consommation de 80 à 150 foyers. Elle complète les installations hydroélectriques existantes de Saint-Paulien et Retournac, renforçant la diversification du mix énergétique local.
Pour Jacques Villevieille, gérant d’ERE43, l’ambition est claire. L’objectif est de reproduire ce modèle sur d’autres terrains en friche. Selon lui, « le potentiel est énorme si l’on vise des zones non agricoles ».
Vers une multiplication des projets locaux ?
Cette initiative pourrait bien faire école. En combinant sobriété foncière, relocalisation de l’énergie, financement éthique et outil de résilience territoriale, la centrale de Rosières offre une réponse concrète aux défis climatiques sans empiéter sur les terres nourricières.
Un signal fort : les friches d’aujourd’hui pourraient devenir les ressources énergétiques de demain.