Un projet pionnier pour l’avenir de l’agrivoltaïsme en France
Avec une capacité de production estimée à 450 mégawatts-crête, ce projet pourrait surpasser les plus grandes centrales solaires actuelles du pays. Terr’Arbouts s’inscrit dans un mouvement plus large de développement de l’agrivoltaïsme en France. Selon la Fédération française des producteurs agrivoltaïques (FFPA), jusqu’à 135 000 hectares, soit 0,5 % de la surface agricole utile nationale, pourraient être concernés par cette forme d’agriculture hybride à l’avenir.
Pour Jean-Michel Lamothe, président du collectif de porteurs du projet et agriculteur local, cette initiative représente « une solution d’avenir alliant innovation, durabilité, solidarité et respect des attentes locales ». Il voit en Terr’Arbouts un exemple à suivre pour d’autres régions confrontées aux mêmes enjeux écologiques et agricoles.
Cependant, tout le monde n’est pas convaincu. Le syndicat agricole Modef, qui s’oppose fermement au projet, met en avant les risques de voir la production agricole sacrifiée au profit des intérêts énergétiques. Pour les défenseurs du projet, Terr’Arbouts se veut au contraire un modèle d’équilibre entre énergie renouvelable et production agricole.
Un cadre réglementaire en construction
Le cadre législatif entourant l’agrivoltaïsme en France est encore en développement. Un premier décret visant à encadrer cette pratique a été publié en avril 2023, mais de nombreuses questions restent en suspens, notamment sur les impacts à long terme sur les sols et la biodiversité. À mesure que des projets comme Terr’Arbouts se multiplient, il est probable que les réglementations continueront d’évoluer pour répondre aux défis posés par cette nouvelle filière.
En attendant, le projet des Landes fait figure de pionnier, ouvrant la voie à une nouvelle approche de l’agriculture, où la production énergétique et la préservation de l’environnement ne sont plus incompatibles.