Face au spectre d'une nouvelle mégapanne électrique comme celle qui a paralysé la péninsule ibérique le 28 avril dernier, l’Espagne revoit sa stratégie énergétique. Le gouvernement a adopté mardi un décret renforçant la résilience du réseau électrique, misant sur une...
Le Val-de-Marne passe à l’offensive solaire : les collèges en première ligne de la transition énergétique
Dans le Val-de-Marne, la transition énergétique se traduit désormais en actions concrètes. Porté par une ambition claire de réduire ses émissions de gaz à effet de serre et de maîtriser sa facture énergétique, le Département multiplie les installations de panneaux photovoltaïques sur ses bâtiments publics. Les collèges, en raison de leur surface de toiture importante, sont au cœur du dispositif.

Un cap clair pour 2050
Le Schéma directeur de la transition énergétique (SDTE 2022-2027) fixe des objectifs ambitieux : diviser par sept les émissions de gaz à effet de serre, réduire de moitié la consommation d’énergie finale, et alléger une facture énergétique qui atteignait encore 13 millions d’euros en 2019, dont 8 millions uniquement pour les collèges.
Pour y parvenir, la collectivité mise résolument sur le solaire. Depuis 2021, près de 7 500 m² de panneaux ont été posés sur 13 bâtiments, dont 9 collèges, 3 crèches et un site administratif. Une dynamique qui s’accélère en 2025.
Les collèges, piliers de la stratégie solaire
Plusieurs établissements scolaires du département accueillent déjà ou s’apprêtent à accueillir des installations de grande ampleur. À Valenton, le collège Samuel-Paty est équipé de 1 177 m² de panneaux, dont l’électricité alimente non seulement le collège mais aussi des crèches voisines, deux autres collèges, et même des parcs départementaux.
À Villeneuve-le-Roi, le collège Desroches-Noblecourt verra 35 % de sa consommation couverte par le solaire. Le surplus bénéficiera à d’autres bâtiments comme les collèges Jules-Ferry et Jean-Macé ou encore une crèche et plusieurs ouvrages d’assainissement.
Le collège Albert-Camus au Plessis-Trévise se prépare quant à lui à produire près de 80 000 kWh par an, couvrant la moitié de ses besoins dès la fin 2025.
L’autoconsommation collective comme modèle
Le Val-de-Marne privilégie un modèle d’autoconsommation collective. Les bâtiments équipés de panneaux ne se contentent pas de produire pour eux-mêmes, mais partagent leur excédent avec les structures voisines. Cette logique permet une production locale, une consommation optimisée et un moindre recours au réseau national.
Une étude de 2021 estime que le potentiel photovoltaïque du parc bâti départemental est de 19 MWc, soit 10 % de la puissance installée en Île-de-France à l’époque. Une ressource que le Département entend bien exploiter.
Une carte solaire en pleine expansion
Les projets en cours confirment l’élan engagé. Parmi les installations à venir en 2025 :
-
La crèche des Gondoles à Choisy-le-Roi, avec 30 panneaux solaires
-
Le centre de PMI de Boissy-Saint-Léger, avec 66 panneaux
-
Le parc automobile de Valenton, qui en comptera 125
D’autres sites sont à l’étude, comme le collège Louis-Issaurat à Créteil. Et plusieurs établissements sont déjà équipés : collèges Lucie-Aubrac et Nelson-Mandela à Champigny-sur-Marne, collège Liberté à Chevilly-Larue, crèche Edgard-Degas à Créteil, collège Robert-Desnos à Orly, collège Camille-Pissarro à Saint-Maur-des-Fossés, ou encore collège Josette-et-Maurice-Audin à Vitry-sur-Seine.
Une collectivité qui produit et partage son énergie
Le Val-de-Marne construit, à son échelle, un véritable réseau local d’énergie solaire. En valorisant les toitures de ses équipements publics, en misant sur l’autoconsommation collective et en planifiant à long terme, le Département se positionne comme l’un des territoires les plus proactifs d’Île-de-France en matière de transition énergétique.
Ce modèle pourrait bien inspirer d’autres collectivités cherchant à conjuguer sobriété, autonomie et solidarité énergétique.
Haute-Marne (Perthes) – C’est une première européenne qui place la commune de Perthes au centre de la transition énergétique. Vendredi 20 juin, la plus grande centrale solaire flottante du continent a été officiellement mise en service, marquant l’aboutissement de six...
Saint-André-de-l’Eure : une centrale photovoltaïque entre en service en juillet
Énergie verte, recyclage de terrain abandonné et revenus pérennes pour la commune : à Saint-André-de-l’Eure, la nouvelle centrale solaire coche toutes les cases. C’est un projet de longue durée qui entre enfin en lumière. Après plus de dix ans de maturation, la...