Aurillac s’engage dans la transition énergétique avec un projet solaire de grande envergure. D’ici 2028, plus de 20 000 panneaux photovoltaïques devraient recouvrir l’ancienne décharge de Toulousette, au sud-est de la ville.
Un pas concret vers l’autonomie énergétique : la municipalité d’Aurillac ambitionne de transformer une friche technique en un site de production d’électricité verte. Situé à proximité du cimetière et de la future chaufferie biomasse ACB, ce projet s’inscrit pleinement dans la dynamique territoriale en faveur des énergies renouvelables.
L’appel à manifestation d’intérêt lancé en 2024 par la Ville n’a reçu qu’une seule candidature, mais pas des moindres : Enercoop Auvergne-Rhône-Alpes Production, une coopérative citoyenne labellisée ESUS (Entreprise Solidaire d’Utilité Sociale), déjà bien implantée dans la région. Elle propose de développer un parc solaire d’une puissance de 2,7 MWc, capable d’alimenter l’équivalent de 1 500 habitants par an.
Installé sur trois hectares répartis en trois parcelles municipales, le parc mobilisera entre 20 000 et 30 000 panneaux. La zone, actuellement partiellement utilisée pour du stockage et de l’activité agricole, sera reconvertie sans compromettre les futurs aménagements urbains à proximité, comme le parking relais ou la chaufferie.
Le coût prévisionnel du projet est estimé à 2,5 millions d’euros hors taxes. Enercoop, qui pourrait financer seule l’ensemble de l’opération, souhaite néanmoins associer les citoyens et les collectivités locales. La Ville d’Aurillac prendra une participation dans le capital, et un collectif citoyen pourrait également se constituer pour soutenir financièrement l’initiative.
Une réunion publique est d’ailleurs prévue le mardi 24 juin 2025 à 18h, au bâtiment de l’Horloge, pour présenter le projet et recueillir les premières intentions d’investissement.
L’électricité produite sera vendue aux clients d’Enercoop selon son modèle coopératif, qui privilégie des tarifs stables et équitables. En parallèle, une boucle locale d’autoconsommation pourrait voir le jour pour alimenter les bâtiments municipaux situés à moins de 2 km.
Les grands consommateurs d’énergie du territoire – comme la future chaufferie biomasse – auront aussi la possibilité de signer des contrats directs d’achat d’électricité avec Enercoop.
Ce projet ne profitera pas qu’aux abonnés : la commune d’Aurillac percevra 10 000 € par an pendant 30 ans, sous forme de loyer (7 500 €/an) et de taxes diverses, via un bail emphytéotique.
Le chantier devrait démarrer en 2026, pour une mise en service deux ans plus tard, en 2028. Avant cela, des études géotechniques sont en cours pour vérifier la stabilité du terrain, autrefois utilisé comme décharge. Des aménagements paysagers sont aussi prévus pour préserver l’intégration du parc solaire dans le cadre environnant, notamment en raison de la présence de zones résidentielles en surplomb.
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