Éolien en hausse, hydroélectricité en retrait
L’éolien, lui aussi en hausse après un début d’année difficile, a représenté 15,8 % de la production électrique. L’hydroélectricité, en revanche, est en baisse (12,8 %), notamment en raison de conditions hydrologiques défavorables dans plusieurs régions d’Europe.
Ce recul partiel des renouvelables pilotables a poussé certains pays à recourir davantage au gaz naturel, notamment pour faire face à la hausse de la demande en électricité.
Le charbon au plus bas, mais les fossiles persistent
Le mois de juin a également vu la part du charbon tomber à son plus bas niveau historique en Europe : seulement 6,1 %. En Allemagne, elle est tombée à 12,4 %, en Pologne à 42,9 %. Ce recul marque une rupture, renforcée par la hausse du coût du carbone et la fermeture progressive de nombreuses centrales.
Mais dans l’ensemble, les énergies fossiles (gaz et charbon) représentent toujours 23,6 % de la production européenne. Une part en légère hausse par rapport à mai 2024, du fait notamment du repli de l’hydroélectricité.
Une transition engagée, mais encore fragile
La performance du solaire en juin montre que la transition énergétique progresse concrètement. Mais elle repose encore sur un équilibre précaire : intermittence des renouvelables, dépendance au gaz, manque de flexibilité du réseau.
Pour aller plus loin, l’Europe devra non seulement poursuivre l’expansion du solaire et de l’éolien, mais aussi renforcer ses infrastructures de stockage, moderniser ses réseaux et réduire sa dépendance aux énergies fossiles.
Le mois de juin 2025 entre dans l’histoire énergétique européenne. Reste à voir si ce tournant s’inscrira dans la durée.