Des toits publics à transformer en centrales solaires
La Ville ambitionne d’utiliser le potentiel de ses 6 000 bâtiments publics pour y installer des panneaux solaires. Mais elle veut aussi aller plus loin, en accompagnant les copropriétés privées dans la même direction. Selon la mairie, si les 48 000 copropriétés parisiennes s’équipaient, la production pourrait couvrir les besoins de 270 000 habitants.
Pour l’instant, seuls 200 sites sont équipés de panneaux solaires, ce qui permet de couvrir la consommation d’environ 1 500 personnes. Un chiffre encore très bas, mais qui pourrait rapidement grimper avec la nouvelle vague d’installations annoncée.
32 nouveaux sites solaires d’ici 18 mois
Paris prévoit l’équipement de 32 sites supplémentaires dans les 18 prochains mois. Ces projets viendront s’ajouter aux quinze premiers sites mis en service depuis deux ans, représentant 5 000 m² de panneaux. La nouvelle vague en ajoutera près de 9 000 m².
Parmi les futurs sites, on retrouve des écoles, des gymnases, des bâtiments de logements sociaux (notamment dans le XIIIe arrondissement) et la Canopée des Halles, qui deviendra le plus grand site solaire de la capitale.
Le site du réservoir de la porte des Lilas, à lui seul, permettra une hausse de 10 % de la production solaire actuelle à Paris.
Une ambition encore loin des objectifs
En 2023, seulement 7 % de l’énergie consommée à Paris provenait de sources renouvelables. Pour espérer atteindre 100 % en 2050, le développement des panneaux solaires devra encore s’intensifier. La stratégie municipale repose aussi sur d’autres leviers comme la géothermie, le réseau de chaleur des égouts ou encore la récupération de chaleur dans le métro.
Mais le solaire reste l’un des piliers les plus visibles et accessibles de cette transition.
Les panneaux solaires, un levier concret contre le réchauffement
Alors que les épisodes de chaleur extrême se multiplient, notamment en milieu scolaire, Paris veut adapter ses infrastructures en combinant production d’énergie verte et adaptation climatique. Les futures cours d’école végétalisées, appelées « Oasis », seront aussi analysées pour accueillir des systèmes géothermiques.
Mais en attendant que la chaleur des sous-sols soit exploitée à grande échelle, ce sont les toits parisiens qui prennent de la hauteur. Avec une stratégie clairement orientée vers les panneaux solaires, Paris amorce une transformation concrète de son paysage énergétique.