Le charbon, une sortie désormais actée
Symbole des énergies du passé, le charbon continue sa chute libre. En 2024, l’approvisionnement en lignite a reculé de 10 %, tombant à 199 millions de tonnes, tandis que celui en charbon dur a plongé de près de 14 %, atteignant 111 millions de tonnes. Ces volumes sont les plus bas jamais enregistrés depuis que ces données sont compilées à l’échelle européenne — un signal fort de la désaffection croissante pour cette source polluante.
Gaz et pétrole : entre stabilisation et recul
Malgré une année 2023 marquée par une baisse historique, le gaz naturel connaît un léger rebond avec une hausse de 0,3 % en 2024, soit 12,8 millions de TJ. Une reprise modérée, à surveiller de près, qui pourrait témoigner d’une stabilisation de cette énergie fossile dans le bouquet énergétique européen.
Le pétrole, pour sa part, poursuit son repli. L’approvisionnement total en pétrole brut et produits dérivés s’est contracté de 1,2 %, s’établissant à 454 millions de tonnes. Une tendance cohérente avec les efforts de sobriété énergétique et la montée en puissance des carburants alternatifs.
Un virage énergétique encore fragile
Si ces chiffres traduisent une dynamique positive, le chemin vers une décarbonation complète reste semé d’embûches. L’UE devra maintenir, voire intensifier, ses investissements dans les infrastructures vertes, tout en sécurisant son approvisionnement dans un contexte géopolitique encore instable.
Mais une chose est sûre : en 2024, l’Europe a franchi un cap. Le déclin du charbon n’est plus une hypothèse, mais une réalité. Et les énergies renouvelables ne sont plus des alternatives, elles sont désormais au cœur du système.