L’éolien en retrait malgré des ambitions
En parallèle, l’éolien, première source d’énergie renouvelable en termes de capacité installée (24,3 GW au 30 juin 2024), connaît une progression plus lente. La production terrestre a légèrement baissé au premier semestre 2024 par rapport à l’année précédente, et aucun nouveau parc éolien offshore n’a encore été connecté cette année. Les projets de grande envergure, comme ceux d’Yeu-Noirmoutier ou de Dieppe-Le Tréport, ne devraient voir le jour qu’en 2025, tandis que la mise en service des deux premières fermes éoliennes flottantes au large de l’Aude est attendue d’ici fin 2024.
Biogaz : une filière en demi-teinte
Côté biogaz, les résultats sont mitigés. Bien que la production de biométhane ait augmenté de 31 % au deuxième trimestre 2024 par rapport à 2023, le nombre de nouvelles installations chute. Au premier semestre 2024, seulement 593 gigawattheures par an (GWh/an) de capacité supplémentaire ont été ajoutés, contre 1 227 GWh/an pour la même période en 2023. De plus, aucun projet de pyrogazéification, censé transformer les déchets organiques en gaz, n’a encore été concrétisé. La cogénération d’électricité à partir de biogaz continue elle aussi de décliner, avec plus de MW déclassés que connectés durant les six premiers mois de l’année.
Vers un avenir dominé par le solaire ?
Si le photovoltaïque semble s’imposer comme la principale locomotive de la transition énergétique française, les autres sources d’énergies renouvelables, bien qu’essentielles, peinent à suivre. L’éolien, qui souffre de retards dans la mise en œuvre de ses parcs offshore, et le biogaz, freiné par un manque d’installations nouvelles, montrent des signes de ralentissement.
La capacité d’innovation et d’adaptation de ces filières sera cruciale pour atteindre les objectifs ambitieux fixés par la PPE et accélérer la décarbonation de l’économie française d’ici 2030. En attendant, l’énergie solaire continue de briller, littéralement et symboliquement, sur la scène énergétique du pays.