Le solaire continue de briller en 2024, mais les autres énergies renouvelables ralentissent

par | Publié le 01/09/2024

En ce début d’année 2024, le secteur de l’énergie solaire en France continue de s’imposer comme le moteur de la transition énergétique. Avec un peu plus d’un gigawatt (GW) de nouvelles installations photovoltaïques ajoutées en seulement trois mois, cette performance marque un tournant historique pour l’énergie solaire en France. Toutefois, alors que le solaire affiche des résultats records, d’autres filières des énergies renouvelables, comme l’éolien et le biogaz, peinent à maintenir le même rythme de progression.

Un premier trimestre solaire historique

Le solaire photovoltaïque, filière déjà dynamique depuis 2020, a atteint un nouveau sommet avec l’installation de plus d’un gigawatt entre janvier et mars 2024, selon les données provisoires du Service des données et études statistiques (Sdes) du ministère de la Transition écologique. Ce record dépasse les 984 mégawatts (MW) installés à la fin de l’année 2023, soulignant la vigueur croissante du secteur.

Cet engouement pour le solaire se manifeste également par l’augmentation du nombre de projets en cours d’instruction, qui a franchi la barre des 100 000, avec une puissance moyenne des projets supérieure de 22 % par rapport au trimestre précédent. De plus, l’autoconsommation gagne du terrain : en ce début d’année, plus de la moitié (54,4 %) des installations photovoltaïques produisent de l’électricité autoconsommée, une hausse de 6,2 points en seulement trois mois.

CAPSOLEIL ENRGIE

Les autres énergies renouvelables à la traîne

Si le solaire enchaîne les records, l’éolien terrestre peine à suivre. Durant ce premier trimestre de 2024, seulement 281 MW d’éoliennes ont été raccordées, contre 385 MW à la même période en 2023. En dépit d’une diminution du nombre de projets en cours, la puissance des installations en attente augmente, probablement grâce à de nouvelles turbines plus puissantes, dont les capacités unitaires varient désormais entre 8 et 12 MW.

Quant à l’éolien en mer, après une année 2023 marquée par le raccordement de parcs majeurs comme ceux de Saint-Brieuc et de Fécamp, le début de 2024 reste plus calme. Les prochains projets, notamment ceux de Courseulles-sur-Mer et de Dieppe-Le Tréport, sont attendus avec impatience pour relancer la dynamique.

Les filières de biogaz, pourtant parmi les seules à avoir atteint leurs objectifs de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) en 2023, montrent également des signes de ralentissement. Seules 3 MW de nouvelles capacités de cogénération ont été installées durant ce premier trimestre, tandis que 6 MW ont été déclassés. Bien que la production de biométhane ait progressé de 32 % par rapport à la même période en 2023, avec 2,7 térawattheures (TWh) injectés dans le réseau, le rythme des nouvelles installations a considérablement chuté, atteignant son plus bas niveau depuis le deuxième trimestre 2020.

La course vers les objectifs 2028

Le franchissement du premier seuil de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE2) au 31 décembre 2023 confirme que la France est sur la bonne voie pour atteindre ses objectifs de 2028 en matière de transition énergétique. Cependant, pour maintenir cet élan, il sera crucial de redynamiser les filières éoliennes et biogazières, qui jouent un rôle clé dans la diversification du mix énergétique du pays.

Alors que le solaire semble s’imposer comme le champion des énergies renouvelables, la question demeure : comment relancer la dynamique des autres filières afin d’assurer une transition énergétique équilibrée et résiliente à l’échelle nationale ?

Les chiffres clés des énergies renouvelables au 1er trimestre 2024 :

  • Photovoltaïque : 1 GW installé, 949 809 installations au total, 21 GW de puissance raccordée.
  • Éolien terrestre : 281 MW installés, baisse par rapport à l’année précédente.
  • Biogaz : 2,7 TWh de biométhane injecté, mais seulement 292 MW de nouvelles capacités installées.

L’année 2024 commence sous le signe de la croissance pour le solaire, mais les autres énergies renouvelables devront redoubler d’efforts pour contribuer pleinement à l’atteinte des objectifs climatiques fixés par la France.

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