Énergie verte, recyclage de terrain abandonné et revenus pérennes pour la commune : à Saint-André-de-l’Eure, la nouvelle centrale solaire coche toutes les cases.
C’est un projet de longue durée qui entre enfin en lumière. Après plus de dix ans de maturation, la centrale photovoltaïque au sol de Saint-André-de-l’Eure s’apprête à être mise en service dès juillet. Portée par le Syndicat intercommunal pour l’électricité et le gaz de l’Eure (Siege 27), cette installation d’envergure s’étend sur 12 hectares de l’ancien aérodrome, un site jusque-là inexploité et difficilement valorisable.
L’immense surface, majoritairement bétonnée et longtemps délaissée — à l’exception de rave-parties sauvages ou de campements occasionnels — change de visage. Elle accueille désormais 22 000 panneaux solaires qui injecteront 13 mégawatts d’électricité dans le réseau national, soit l’équivalent de la consommation de 3 000 foyers.
Outre sa contribution à la transition énergétique, ce projet représente une aubaine économique pour Saint-André-de-l’Eure. Pendant 40 ans, la commune percevra un loyer de l’exploitant et bénéficiera également de dividendes en tant qu’actionnaire de la société gestionnaire. Une opération gagnante à double titre.
La totalité de l’énergie produite sera injectée dans le réseau public et non utilisée localement. Le projet a remporté un appel d’offres garantissant un prix d’achat fixe de l’électricité pendant 20 ans. « Cela contribue aussi à l’uniformisation des tarifs pour les consommateurs, un enjeu auquel nous sommes tous très attachés », souligne Xavier Hubert, président du Siege 27.
À l’heure où la pression énergétique ne cesse de croître, ce type d’initiative locale montre comment une reconversion intelligente peut conjuguer efficacité écologique, intérêt économique et cohérence territoriale.
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