1,4 million de panneaux sur 120 hectares
La centrale, construite entre juin 2011 et mai 2012, s’appuie sur environ 1,4 million de panneaux photovoltaïques à couches minces. Fournis par le fabricant américain First Solar, ces modules utilisent du tellurure de cadmium (CdTe), une technologie bien adaptée à l’ensoleillement modéré de la région Grand Est. Les panneaux occupent 120 hectares, au sein d’un espace globalement aménagé sur 367 hectares.
Une énergie propre pour 55 000 habitants
La production annuelle de la centrale couvre l’équivalent de la consommation électrique (chauffage inclus) de 55 000 personnes. Elle permet en outre d’éviter le rejet de 4 600 tonnes de CO₂ chaque année, contribuant ainsi de façon significative aux objectifs climatiques de la France.
Intégration écologique et pastorale
Pensée dans une logique de développement durable, la centrale a été conçue pour préserver la biodiversité locale : corridors écologiques, zones sensibles protégées, habitats aménagés pour les oiseaux… EDF a même fait en sorte de maintenir une activité pastorale sur place, en surélevant certains panneaux pour permettre aux moutons de continuer à paître en toute sécurité.
Un investissement de 430 millions d’euros
L’ensemble du projet a représenté un investissement de 430 millions d’euros, avec un coût de production de l’électricité estimé à 0,0374 € par kWh, revendu environ 0,12 € au consommateur. La centrale est exploitée et entretenue par EDF EN Services pour une durée contractuelle de 20 ans. À terme, le site est entièrement démantelable, et les terrains pourront être réaffectés à d’autres usages par la collectivité.
Un modèle de reconversion à grande échelle
Le parc solaire de Toul-Rosières est plus qu’un site de production d’énergie : c’est un modèle de reconversion territoriale, de dépollution intelligente et d’intégration environnementale. En réinventant les usages d’un ancien espace militaire, ce projet prouve qu’écologie, économie et mémoire des lieux peuvent cohabiter durablement.