L’optimisation des procédés : un défi majeur
Pour maximiser la productivité des unités de méthanisation, ENGIE et INRAE misent sur des technologies innovantes, notamment la biométhanation in situ. Cette technique, déjà en phase d’expérimentation via le projet Métha-Hyn financé par l’ADEME, permet d’augmenter de 30 % la production de biogaz. Avec ces avancées, les partenaires espèrent non seulement accroître la performance des installations, mais aussi réduire les coûts opérationnels, assurant ainsi une filière plus compétitive et résiliente.
Relever les défis environnementaux et réglementaires
L’un des grands défis auxquels la filière biométhane doit faire face concerne la disponibilité des ressources agricoles, accentué par le changement climatique et les contraintes réglementaires européennes. Pour pallier ces difficultés, le partenariat ENGIE-INRAE explore de nouvelles pistes, notamment par la recherche sur l’impact du climat sur la biomasse agricole et les ajustements nécessaires pour une gestion plus flexible des ressources.
L’évolution des politiques environnementales, notamment l’obligation de tri des biodéchets, crée également des opportunités de croissance. ENGIE, qui ambitionne de produire 10 TWh de biométhane en Europe d’ici 2030, voit dans ce partenariat un levier stratégique pour consolider son rôle de leader dans la transition énergétique. L’INRAE, de son côté, apporte son expertise scientifique en biotechnologies et en analyse du cycle de vie, contribuant ainsi à une gestion durable de la biomasse.
Une collaboration orientée vers l’avenir
Outre les bénéfices immédiats en termes de production, ce partenariat met également l’accent sur la formation et la recherche, via des thèses et collaborations au sein de programmes européens. ENGIE et INRAE entendent ainsi préparer l’avenir de la filière biométhane tout en répondant aux attentes sociétales en matière de développement durable.
Cette alliance renouvelée entre ENGIE et INRAE incarne une réponse à la fois technologique et stratégique aux enjeux énergétiques actuels. À travers la valorisation des biodéchets et l’optimisation des procédés de méthanisation, elle prépare le terrain pour une filière biométhane plus résiliente, compétitive et durable en France.