Une dynamique portée par le soutien international et les besoins nationaux
L’essor des infrastructures énergétiques dans les provinces du Sud intervient dans un contexte de soutien diplomatique croissant à la souveraineté marocaine sur cette région. La reconnaissance internationale, notamment par la France, l’Espagne, les États-Unis et Israël, a contribué à renforcer la stabilité et à attirer davantage d’investissements, non seulement dans le secteur énergétique, mais aussi dans des domaines comme l’agriculture.
Actuellement, les provinces sahariennes disposent d’une capacité installée d’environ 1,3 GW en énergies renouvelables, ce qui représente déjà un quart de la production nationale. Avec les nouvelles installations, cette capacité devrait atteindre près de 3 GW, consolidant ainsi la place du Maroc comme leader régional de la transition énergétique.
Un secteur industriel et touristique gourmand en énergie
Les besoins en énergie verte sont particulièrement critiques pour certains secteurs clés de l’économie marocaine. L’Office chérifien des phosphates (OCP), acteur majeur de l’industrie des engrais, nécessite à lui seul environ 1 000 mégawatts (MW) pour produire 276 000 tonnes d’ammoniac vert par an, un composant essentiel dans la fabrication d’engrais durables. Le secteur touristique, avec des établissements hôteliers à Agadir et Marrakech, ainsi que les industries de Tanger, sont également des consommateurs énergétiques importants, avec des besoins respectifs de 300 MW, 400 MW et 800 MW.
Le Maroc : un acteur clé sur le marché de l’énergie verte
Le renforcement des infrastructures énergétiques du Maroc ne se limite pas aux besoins internes. Le royaume entend également se positionner comme un acteur majeur de l’exportation d’énergie verte, notamment vers l’Europe. Pour cela, les autorités prévoient de doubler la capacité du câble reliant Dakhla à Casablanca, pour atteindre 6 GW. Cette extension permettra non seulement de répondre aux exigences croissantes en matière de décarbonation nationale, mais aussi d’optimiser les revenus d’exportation d’énergie verte, en particulier vers un marché européen en pleine transition.
Le Maroc, par son engagement dans les énergies renouvelables, continue de tracer la voie d’une croissance verte exemplaire. Avec une volonté politique affirmée et des projets d’infrastructures ambitieux, le royaume se prépare à devenir un hub énergétique incontournable en Afrique et au-delà.
La transition vers une économie décarbonée semble désormais inéluctable, et le Maroc compte bien en être un des principaux moteurs.