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La France dévoile une stratégie ambitieuse pour financer la transition écologique à l’horizon 2030
Le gouvernement français a franchi une nouvelle étape cruciale dans la lutte contre le changement climatique avec la publication, ce lundi 21 Octobre, de la première « Stratégie pluriannuelle des financements de la transition écologique et énergétique » (Spafte). Cette feuille de route, qui s’étend jusqu’à 2030, prévoit une augmentation significative des investissements bas carbone, avec un objectif fixé à 110 milliards d’euros supplémentaires par rapport à 2021.

Une hausse des investissements bas carbone
Le document, publié par le ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, révèle une nette accélération des investissements dans les technologies bas carbone. En 2023, ces investissements sont estimés à 109 milliards d’euros, portés notamment par l’achat de véhicules électriques, la production d’électricité verte, la décarbonation de l’industrie et la rénovation énergétique des bâtiments.
D’ici 2030, il est prévu que ces investissements augmentent de 110 milliards d’euros supplémentaires. Cela nécessitera une réorientation majeure des flux de financement, impliquant tant le secteur public que privé. Le gouvernement insiste sur l’importance de répartir cet effort financier entre tous les acteurs économiques, mettant ainsi en lumière la nécessité d’une mobilisation générale.
Le secteur public en tête, le privé doit suivre
L’une des données clés de la Spafte est la proportion d’investissements bas carbone réalisée par le secteur public. En 2022, celui-ci a consacré 20% de ses investissements totaux à la transition écologique, surpassant de loin le secteur privé, qui n’a consacré que 13% de ses investissements à ces initiatives. Pourtant, le secteur privé, composé des ménages et des entreprises, représente plus de 80% des investissements totaux dans l’économie.
Le défi est donc clair : le secteur privé doit rattraper son retard pour atteindre les objectifs climatiques de la France. Le gouvernement projette que si le secteur privé alignait sa part d’investissements bas carbone sur celle du secteur public d’ici 2027, les investissements totaux augmenteraient de 63 milliards d’euros supplémentaires.
Deux scénarios pour 2027
La stratégie dessine deux scénarios pour les prochaines années. Dans le premier, plus optimiste, où le secteur privé augmenterait sa part d’investissements bas carbone à 20% et le secteur public à 24%, les investissements totaux dans la transition écologique atteindraient 159 milliards d’euros d’ici 2027. À l’inverse, si le secteur privé maintient sa part à 13%, le montant ne serait que de 107 milliards d’euros.
L’engagement de l’État en hausse
Le rôle de l’État dans la décarbonation est également mis en avant. À l’horizon 2027, les dépenses publiques en faveur de la transition écologique devraient s’élever à 39,7 milliards d’euros, soit une hausse de 12,8 milliards d’euros par rapport à 2023. Le projet de loi de finances pour 2025 prévoit déjà une enveloppe de 34,5 milliards d’euros, marquant une augmentation significative des efforts publics.
La baisse des investissements fossiles : un impératif pour 2030
Enfin, la Spafte souligne la nécessité de réduire drastiquement les investissements dans les technologies fossiles. En cohérence avec les objectifs de décarbonation de la France, ces investissements devraient être divisés par deux d’ici 2030, dans le cadre de la trajectoire vers la neutralité carbone à l’horizon 2050.
Cette stratégie pluriannuelle marque donc un tournant décisif pour la France, à la fois par l’ampleur des investissements envisagés et par l’appel à une mobilisation collective de l’ensemble des acteurs économiques. Le succès de la transition écologique reposera sur la capacité de tous à accélérer et à transformer leurs modèles de financement en faveur d’un avenir bas carbone.
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