Occitanie, l’île-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes : un trio de tête pour les fonds investis
Lorsqu’il s’agit des montants investis, l’Occitanie prend la première place avec 120 millions d’euros engagés dans des projets énergétiques, consolidant sa position de précurseur avec l’objectif ambitieux de devenir la première région à Énergie Positive d’Europe. Derrière, l’Île-de-France et l’Auvergne-Rhône-Alpes suivent, avec respectivement 85,5 et 80 millions d’euros.
Ces résultats témoignent de la volonté de certaines régions, même celles aux territoires plus restreints en termes de développement de projets EnR, de s’impliquer fortement dans le financement de la transition énergétique. L’engagement des investisseurs franciliens, par exemple, prouve que l’implication ne se limite pas aux capacités physiques d’accueil des infrastructures énergétiques, mais se traduit également par un soutien économique tangible.
L’énergie solaire : la grande vedette des investissements participatifs
Depuis 2014, Enerfip a permis de lever 390 millions d’euros pour des projets solaires, soit près de 70% des fonds collectés. Rien qu’en Occitanie, 85 millions d’euros ont été investis par les particuliers dans ce secteur. Cette tendance est en constante augmentation : en juillet 2024, les projets solaires ont capté 76,5 millions d’euros, confirmant l’appétit croissant des investisseurs pour cette source d’énergie renouvelable.
L’énergie solaire semble séduire les épargnants par son accessibilité et son potentiel important de développement en France. Ce succès reflète aussi la maturité de la filière solaire, qui offre des perspectives de rendement attractives tout en contribuant à la réduction de l’empreinte carbone.
Le financement participatif : un outil clé pour un avenir durable
« Nous constatons avec enthousiasme l’intérêt grandissant pour le financement des projets de transition énergétique. Chaque année, toujours plus de particuliers choisissent de s’impliquer directement en fléchant leur épargne dans les énergies vertes, et ainsi de contribuer à un avenir durable », déclare Julien Hostache, président et cofondateur d’Enerfip. Toutefois, il rappelle que les besoins d’investissements restent immenses et que pour atteindre les objectifs climatiques, une mobilisation plus large est nécessaire.
Le financement participatif s’impose désormais comme un outil essentiel pour combler les lacunes de financement des projets durables, permettant aux citoyens de participer directement à la transition énergétique. Cette approche démocratise l’accès à l’investissement tout en donnant du sens aux choix financiers des particuliers.
Une croissance qui reste à confirmer
La progression de 11,5% des collectes de financement participatif dédiées à la transition énergétique en 2023 est le signe d’une mobilisation citoyenne de plus en plus forte pour des investissements verts. Cette dynamique, tirée par des plateformes comme Enerfip, démontre qu’il est possible de concilier rentabilité financière et impact écologique positif.
Alors que la demande pour des projets durables ne cesse de croître, le crowdfunding se positionne comme une solution pertinente pour mobiliser l’épargne des particuliers et financer des initiatives à forte valeur ajoutée écologique. Le défi pour les années à venir sera de maintenir cette croissance et d’amplifier le mouvement pour répondre aux enjeux climatiques de plus en plus pressants.