Les énergies fossiles toujours dominantes
Les combustibles fossiles restent les principaux responsables :
- Charbon : 41 % des émissions, en légère hausse (+0,2 %).
- Pétrole : 32 %, en progression (+0,9 %).
- Gaz naturel : 21 %, avec une augmentation notable de 2,4 %.
- Les émissions issues de la production de ciment, représentant 4 % du total, sont une exception avec une baisse attendue de 2,8 %.
Un budget carbone qui fond à vue d’œil
Le budget carbone restant pour limiter le réchauffement à 1,5°C est désormais estimé à seulement 235 GtCO2, soit l’équivalent de six années d’émissions au rythme actuel. Les perspectives sont tout aussi sombres pour les seuils de 1,7°C et 2°C, qui pourraient être dépassés dans respectivement 14 et 27 ans.
Des disparités régionales criantes
L’évolution des émissions varie fortement selon les régions :
- Europe : baisse notable de 3,8 % attendue, notamment grâce aux efforts de transition énergétique.
- États-Unis : réduction modeste de 0,6 %.
- Chine : hausse légère de 0,2 %, mais qui s’ajoute à un niveau déjà très élevé.
- Inde : augmentation marquée de 4,6 %, reflétant une croissance économique soutenue et une dépendance accrue au charbon.
- Transports internationaux : flambée de 7,8 %, bien qu’inférieurs aux niveaux de 2019.
Une inertie mondiale face à l’urgence climatique
Malgré les objectifs ambitieux affichés lors des précédentes COP, aucun signe tangible de plafonnement des émissions de CO2 fossile n’a encore été observé. La concentration atmosphérique en CO2 atteindra probablement 422,5 ppm en 2024, une augmentation de 52 % depuis l’ère préindustrielle.
L’alerte du Global Carbon Budget résonne comme un cri d’urgence. Si des mesures radicales ne sont pas prises rapidement, le monde pourrait franchir des seuils climatiques irréversibles bien plus tôt que prévu. Alors que les négociations battent leur plein à la COP29, les regards sont tournés vers les décideurs : l’avenir climatique de la planète dépend désormais de leur capacité à agir avec audace et détermination.