Loire-Atlantique : un virage local et durable pour l’électricité publique

Le 21 mai, Nantes Métropole et Territoire d’Énergie Loire-Atlantique ont signé un contrat d’achat direct d’électricité renouvelable (CADER), un dispositif innovant qui permet aux collectivités de s’approvisionner directement auprès de producteurs locaux. Cette démarche, encore rare en France, vise à soutenir la production d’énergie verte sur le territoire tout en sécurisant les prix sur 20 ans. Saint-Nazaire Agglomération, première concernée, alimentera bientôt 25 % de la consommation électrique de ses piscines avec de l’électricité issue d’un parc éolien à Rouans et d’une centrale solaire à Machecoul, avec l’ambition d’augmenter cette part si l’expérience est concluante.

Un contrat innovant et stabilisateur

Le CADER ne se limite pas à une relocalisation de l’énergie : il offre aussi une visibilité économique précieuse. En fixant les prix de l’électricité sur 20 ans, ce modèle sécurise les budgets des collectivités tout en apportant une garantie de revenus à long terme pour les producteurs d’énergie renouvelable. Un avantage double, dans un contexte de volatilité du marché de l’énergie.

Outre Saint-Nazaire, plusieurs acteurs publics majeurs ont rejoint ce premier CADER signé en Loire-Atlantique : la Ville de Nantes, la communauté de communes Estuaire et Sillon, ainsi que des structures clés comme la Semitan (réseau de transports publics nantais) et la Semminn (gestion du MIN de Nantes).

Un modèle à suivre ?

Soutenu par la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR), ce type de contrat reste encore peu courant en France. Pourtant, il offre aux territoires une prise directe sur la transition énergétique locale, en renforçant leur résilience et leur autonomie.

À l’heure où les collectivités cherchent des leviers concrets pour accélérer la décarbonation de leurs services publics, le CADER pourrait bien s’imposer comme un modèle d’avenir — alliant sobriété, transparence et engagement local.