Le climat comme argument : une urgence pour l’adaptation des logements
Les sénateurs à l’origine de l’amendement ont souligné les défis croissants posés par le réchauffement climatique, notamment l’intensification des vagues de chaleur. Selon leurs prévisions, 21 millions de logements pourraient être exposés à plus de 20 jours de canicule dès 2030, contre 9,4 millions actuellement. Face à cette réalité, la rénovation énergétique des logements devient une priorité pour prévenir les effets néfastes du climat, comme les « bouilloires thermiques » qui transforment de nombreux foyers en étuves durant l’été.
Les experts, comme la Cour des comptes, le Haut Conseil pour le Climat et la Fondation Abbé Pierre, ont également insisté sur l’urgence de rénover les logements pour garantir le confort thermique des habitants tout en respectant les objectifs environnementaux. Les sénateurs ont donc estimé qu’il était impératif de soutenir davantage les ménages désireux d’entreprendre des travaux de rénovation.
Pas de changement majeur pour MaPrimeRénov’ en 2025
Malgré les tensions budgétaires, le ministère du Logement a rassuré sur le maintien des modalités actuelles de MaPrimeRénov’. Ainsi, en 2025, il sera toujours possible de réaliser des travaux individuels, comme le remplacement de fenêtres ou l’isolation des murs extérieurs. L’exclusion des passoires thermiques de l’aide par geste, qui devait initialement entrer en vigueur en 2025, a été reportée à janvier 2026. Cela signifie que les logements classés F et G sur le diagnostic de performance énergétique (DPE) continueront à être éligibles à l’aide pour des travaux isolés.
Quant à l’éventualité d’une scission de MaPrimeRénov’, avec une séparation entre les projets de rénovation « d’ampleur » et les travaux plus petits, le ministère du Logement a précisé qu’il s’agissait d’une réflexion en cours, mais que cette réforme n’apparaissait pas dans le budget 2025.
L’avenir de MaPrimeRénov’ : une question toujours en débat
Le parcours législatif du budget 2025 n’est pas encore terminé, car une commission mixte paritaire entre le Sénat et l’Assemblée nationale se tiendra le 30 janvier pour tenter de parvenir à un compromis sur le texte final. Le débat sur la rénovation énergétique et la question du financement de MaPrimeRénov’ est loin d’être clos, mais cette victoire du Sénat met en lumière l’importance de cet outil dans la transition énergétique du pays.